La vallée du Nant fait partie des zones montagneuses qui sont habitées de très longue date dans le nord de l’Ardèche plus connu sous le nom de Haut-Vivarais. La présence humaine remonte maintenant à plusieurs millénaires et débute plus particulièrement sur le sommet rocheux qu’est le Suc du Barry connu localement sous le nom du Chirat Blanc (altitude 1146 mètres).
Un oppidum totalement fortifié
Occupé entre le Premier Age du Fer (725-480 avant J.C.) et le Second (130-30 avant notre ère), l’oppidum du Suc du Barry est un centre d’habitation et d’échanges commerciaux sécurisé grâce à la topographie : un sommet rocheux de plusieurs hectares bordé à au sud et à l’ouest par des falaises rocheuses (au-dessus du village de Saint Symphorien et du haut de la vallée du Nant).
Le site du Chirat Blanc a été fortifié avec un mur d’enceinte simple sur la quasi totalité du pourtour de l’oppidum. La sécurité de l’entrée dans l’oppidum avait été renforcée grâce à un double mur d’enceinte dont on peut voir les restes sur les photographies ci-dessous.
Une structure urbaine de l’oppidum
Plan de l’oppidum du Chirat Blanc au XIXe siècle (A.Boudon-Lashermes, Archives départementales de l’Ardèche)
Au centre de la partie sud de l’oppidum se trouve une imposante barre rocheuse autour de laquelle a été organisée l’occupation du site du Chirat Blanc. De part et d’autre de l’ensemble rocheux sont localisées les 70 à 100 fonds de cabanes (carrées ou rectangulaires) qui constituaient la partie urbaine ou construite de l’oppidum.
Dans la partie nord de l’oppidum du Suc du Barry se trouve la partie la plus accessible du site avec une pente assez raide mais régulière en direction de la vallée de la Cance. C’est cette partie de l’oppidum qui a notamment donné le nom de Chirat Blanc au site en raison des nombreuses rochers calcaires affleurants et des nombreux tas de pierres situés en haut de la pente (reste des murs d’enceinte effondrées ?).