Une église romane rurale typique
Dépendant du prieuré de Veyrines, l’église du village de Saint-Symphorien-de-Mahun qui a été construite au XIIème siècle sur le modèle de l’église prieurale, ce qui explique la ressemblance entre les deux édifices. De cette époque il reste peu de choses si ce n’est l’abside semi-circulaire fermant le coeur et qui se présente sous forme chevet à trois pans à l’extérieur.
Subsistent également quelques chapiteaux, dont au moins un est exposé à l’extérieur de l’édifice, qui devaient supporter la coupole à trompes caractérisant les églises romanes du XIème siècle dans le Haut-Vivarais.
La plus grande partie de l’église a été construite ou plutôt reconstruite au XIIIème siècle : la nef avec sa voûte en berceau (voûte en plein centre), le transept ainsi que le clocher qui curieusement a été construit au-dessus du bras septentrional du transept et non au-dessus de la croisée du transept et de la nef.
La chapelle gothique et la croisée d’ogives
Au XIVème siècle une extension de l’église est réalisée sous forme de l’adjonction d’une chapelle latérale sur le flanc sud de la nef et plus précisément dans le prolongement du bras méridional du transept. Possédant deux ouvertures de type ogival dont la dentelle de pîerre est du plus bel effet gothique, la chapelle est également dotée d’une ouverture en plein cintre qui rappelle l’origine romane de l’église.
Durant la même période la couverture de la croisée du transept et de la nef a été refaite dans un style gothique. En effet en lieu et place de ce qui était sans doute une coupole à trompes, a été réalisée une voûte à croisée d’ogives qui permet de donner un aspect moins massif à la voûte couvrant le coeur de l’église.
Les dernières modifications de l’église
Au XIXème ont été rajoutés successivement une tribune au fond de la nef pour pouvoir accueillir tous les paroissiens ainsi qu’une sacristie qui a été directement greffée sur le mur méridional de la nef.
L’église a été restaurée en 1966 et c’est à cette occasion qu’a été descellée du faîtage situé au-dessus du portail une croix de pierre du XVIème ou du XVIIème qui a été placée dans l’église. Cette croix de peste représente une vierge à l’enfant sur une face et un christ sur l’autre.