Conférence sur l’humour involontaire

Auteur du « Bouquin de l’humour involontaire », Jean-Loup Chiflet y dédie une conférence pour évoquer ses nombreuses trouvailles : qu’elles soient insolites, cocasses, étonnantes ou surprenantes. Il est allé aux meilleures sources : des manuels scolaires aux guides de savoir-faire, de la vie politique au monde culturel, de la vie quotidienne à l’information délivrée par les médias.

Editeur et écrivain d’origine ardéchoise, Jean-Loup Chiflet a écrit une soixantaine d’ouvrages sur la langue française ou sa vie d’éditeur mais son sujet de prédilection a toujours été et reste l’humour sous toutes ses formes. Son dernier ouvrage « Bouquin de l’humour involontaire », paru récemment chez Robert Laffont, a connu un véritable succès avec de nombreuses demandes d’interventions auprès du public (salons du livre, clubs de lecture, librairies, associations…).

Bonjour Jean-Loup CHIFLET.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas, vous êtes à la fois écrivain, éditeur et membre des Amis de Veyrines ?

Je suis éditeur depuis une cinquantaine d’années pendant lesquelles j’ai successivement dirigé le département international d’Hachette puis de Larousse. Parallèlement, depuis 1985, je me suis lancé dans l’« écriture » bien que je considère que ce soit un grand mot car ces ouvrages tournent essentiellement autour de l’humour et de la langue française et très peu de fictions.

Originaire du nord de l’Ardèche et plus précisément de Satillieu, avez-vous une « connexion » ou un attachement particulier à Veyrines et son église (souvenirs d’enfance…) ?

J’ai peu de souvenirs d’enfance à Satillieu car je l’ai passée à Lyon, mais, ayant acquis une maison à St-Symphorien de Mahun il y a une quarantaine d’années, j’ai découvert entre autres Veyrines et son prieuré surtout depuis que Chantal, mon épouse, a pris la présidence des Amis de Veyrines il y a 6 ans. C’est peu dire que tout ce qui tourne autour des manifestations concernant Veyrines fait maintenant vraiment partie de mon existence.

Vous avez publié un ouvrage dédié à l’« humour involontaire » qui couvre de très nombreux domaines de la vie quotidienne, y compris celui du patrimoine historique ou religieux ?

En fait, ce livre de quelque 800 pages est le résultat d’une vingtaine d’années de recherches dans tous les domaines pour obtenir un florilège des cocasseries et autres bévues de la vie quotidienne y compris sur le patrimoine et la vie religieuse comme on le verra plus loin. L’humour involontaire inconscient est à mon sens beaucoup plus réjouissant que l’humour conscient et fabriqué, car il ne s’invente pas.

Votre « Bouquin de l’humour involontaire » propose de nombreuses perles dédiées à l’enseignement ou au monde de l’éducation, faut-il faire un lien avec une éventuelle vocation contrariée ?

Si vous voulez me faire dire que j’étais un mauvais élève, vous n’avez sans doute pas tort et tout ce qui concerne l’enseignement est en effet très présent dans cet ouvrage ; ceci explique sans doute cela…

Vous avez trouvé dans les Almanachs Hachette et les manuels de savoir vivre, deux grandes sources d’humour involontaire;,avez vous une prédilection pour une période spécifique depuis la fin du XIXème ?

J’ai évidemment une passion pour les Almanachs Hachette dont les premiers ont été publiés dès 1883 jusqu’en 1960.

J’ai eu la possibilité et la chance d’en republier quelques-uns lorsque j’étais chez Hachette. Il est évident que c’est essentiellement dans ces ouvrages que j’ai trouvé les plus belles perles lorsqu’on peut y lire par exemple « Les porteurs de grandes oreilles sont des naïfs » ! Quant aux guides de bonnes manières, je les collectionne depuis toujours, peut-être pour exorciser une éducation lyonnaise assez bourgeoise, surtout quand je lis les sages conseils de la baronne Staffe « On peut dire bonjour aux domestiques mais seulement de temps en temps »…

Vos trouvailles sont-elles uniquement issues de sources imprimées ou avez vous identifié des perles d’humour involontaire dans les nouveaux média (télévision, Internet…) ?

Quant on devient comme moi obsessionnel sur cette forme d’humour, il est évident que les médias radio et télévision en sont une source quotidienne. Quand j’entends le maire de la ville de Falaise qui vient d’apprendre une bonne nouvelle dire qu’il est « tombé de haut » ou le maire de Marseille qui, devant les éboulements catastrophiques de plusieurs immeubles expliquer qu’il est « effondré », ce sont évidemment des exemples tragi-comiques de cette forme d’humour.

Inspiré par l’humour de la vie quotidienne vous évoquez également des absurdités administratives, avez-vous eu un coup de coeur particulier pour une situation ubuesque ?

Il y a dans mon livre tout un passage qui concerne l’administration, surtout autour des lettres aux administrés, par exemple : « Pour le traitement informatique des formulaires, votre sexe de doit pas dépasser de la colonne ».

Le monde de la littérature dont vous être membre depuis plus de 50 ans se distingue-t’il par sa créativité en matière d’humour involontaire ?

Oui, bien sûr, je pense en particulier à toutes ces perles récoltées par les libraires comme Antigone de la Nouille ou « Ainsi parlait Haroun Tazief »

Quelle est votre citation ou votre anecdote préférée en matière d’humour involontaire ?

Elles sont toutes mes préférées bien sûr mais s’il fallait en choisir une pour illustrer le patrimoine religieux, je pense à cette annonce paroissiale :
Sujet de la catéchèse d’aujourd’hui : « Jésus marche sur les eaux ».
Sujet de la catéchèse de demain : « A la recherche de Jésus ».

Merci Jean-Loup Chiflet

 

Conférence de Jean-Loup Chiflet organisé par Les Amis de Veyrines
Date : Mardi 28 août à 18h00
Localisation : Eglise de Veyrines
Entrée libre

 

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