Il n’est pas possible de savoir à quoi ressemblait le portail originel de l’église de Veyrines car il était en bois donc périssable, et nous le savons d’autant moins que la façade occidentale actuelle date de l’agrandissement de l’église au XIIème siècle.
Cependant l’église ayant été dessacralisée à l’aube du XXème, les travaux d’entretien d’une toiture déjà ancienne ont sans doute été totalement abandonnés à cette époque là, d’autant plus que Saint Symphorien-de-Mahun était une commune pauvre de montagne qui avait déjà son église paroissiale à entretenir.
Nous allons donc retracer avec quelques photos l’évolution du portail de l’église de Veyrines entre la fin des années 1940 et la fin des années 2010.
Dans dans les années 30-40 l’état de dégradation de la façade au niveau du portail est déjà très important :
– un partie des panneaux en bois ont disparu sur les deux battants de la porte de l’église,
– sur le côté gauche du portail il manque deux des colonnettes décoratives situées au-dessous de l’archivolte à triple voussure.
Au début des années 1950 la pose d’une nouvelle toiture sur la nef s’est accompagnée d’une réparation temporaire du portail pour éviter l’intrusion d’animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques.
Mais c’est toute la partie de la façade occidentale entourant la porte qui nécessite une remise en état : joints ayant « fondu », pierres de tailles cassées…
A la fin des années 60 le portail a été restauré par un artisan avec la réalisation d’une structure comportant des panneaux de bois de même taille et de même nature que sur l’ancien portail avec les différents motifs sculptés pareillement.
Dans les années 1960 des travaux de restauration de la façade occidentale ont été réalisés au niveau du portail : réfection de joints dissous par le temps, réparation des pierres de taille fracturées…
Le prochain chantier des Amis de Veyrines consistera à conserver en l’état les colonnettes situées de part et d’autre du portail. Réalisées en pierre tendre elles ont perdu beaucoup de substance au fil des siècles au niveau de leurs fûts, tandis que sur leurs chapiteaux et plus encore sur leurs socles les motifs sculptés ont en grande partie disparu.
Un traitement stabilisateur de la pierre (molasse) devra être réalisé dans les années à venir afin de stopper leur dégradation.