Les éléments décoratifs de l’époque médiévale qui sont le plus visibles aujourd’hui sont ceux qui ont été gravés dans la pierre. La décoration picturale médiévale subsiste uniquement à l’état de traces en raison de l’usure du temps, de modification ultérieures, ainsi que du fait que la nef de l’église a été dépourvue de toiture pendant plus d’une décennie au milieu du XXème siècle.
La décoration architecturale
A l’extérieur de l’église c’est la façade reconstruite au XIIème siècle qui retient l’attention avec notamment son portail protégé par une archivolte à triple voussure composée d’une double moulure à ressaut. Les trois archivoltes retombaient à l’origine de part et d’autre du portail sur des tailloirs surmontant des colonnettes en molasse. Ces dernières sont très dégradés, voire ont purement et simplement disparu pour deux d’entre elles.
La baie située au dessus du portail est dotée d’une version simplifiée de la structure architecturale du portail. Elle est surmontée d’une archivolte à voussure unique dotée d’une double moulure à ressaut et se terminant de chaque côté par un tailloir surplombant une colonnette en molasse.
Enfin le pignon du mur de la façade occidentale est décoré d’un disque de pierre sur lequel est sculptée en relief une croix à quatre branches égales.








A l’intérieur de l’église la décoration architecturale est principalement constituée des huit chapiteaux de la croisée du transept qui représentent pour trois d’entre eux des scènes bibliques (le péché originel, la descente aux limbes…), historique (le seigneur de Mahun) ou symbolique (le combat de des vices et des vertus). Pour les autres chapiteaux, la sculpture a une thématique végétale (palmettes, grandes feuilles…). Pour en savoir plus, consultez la présentation détaillée des chapiteaux.
La décoration peinte
Il ne reste de l’époque médiévale que des traces d’un enduit badigeonné de blanc et d’une peinture rouge sur les ébrasements et les encadrements des baies ainsi que sur les plinthes des murs du transept. A ce décor initial a été rajouté ultérieurement un badigeon rouge sang soulignant les éléments architecturaux : piliers, colonnes, arcs de la croisée du transept…





De l’époque moderne (XVIIème siècle) date la réalisation d’une litre funéraire (bandeau noir peint comportant le blason du défunt enterré dans l’église) dont il ne subsiste que des traces. Cette litre qui courrait sur l’un des murs de la nef et le pilier la bordant comportait le blason de la famille du Faure de Satillieu.
Plus récente, la dernière décoration réalisée dans l’église comportait un enduit gris représentant des pierres de taille avec de faux-joints pour les murs, et un badigeon gris avec un décor de faux marbres peints en noir pour les colonnes.
