Les Amis de Veyrines souhaitent un Joyeux Noël à tous leurs adhérents, leurs sympathisants ainsi qu’à tous les passionnés d’histoire médiéval et du patrimoine civil et religieux afférent.
Mais revenons sur les célébrations de Noël au Moyen-Age et ce qui les caractérisent ! L’un des aspects les plus connus des passionnés d’histoire médiévale est le fait que le cri de « Noël », « Noël » résonnait dans les rues lors des fêtes de la Nativité. Mais cette manifestation orale de joie et d’allégresse était également utilisée en maintes occasions et pour célébrer tous types de réjouissances !
Durant le bas Moyen-Age (XIème-XVème siècle) Noël est avant tout une fête religieuse qui se prépare durant les quatre semaines de l’Avent avec un jeûne proscrivant produits carnés, poissons, oeufs, huile et vin pour les adultes en bonne santé (hormis pour les femmes enceintes). L’Avent était également une phase de préparation du logis aux fêtes de Noël en nettoyant et décorant le logis avec de la verdure (gui, houx…), voire en réparant sa cheminée pour mieux affronter l’hiver. Cette période était également celle ou l’on remettait en état ou renouvelait sa garde-robe en fonction de ces moyens, ou l’on pratiquait la tuade du cochon qui constituerait la principale réserve de viande de l’année.

David Teniers, Douzième nuit (le roi boit), 1640 (Musée du Prado à Madrid)
©L’histoire et la géo selon Emmanuelle
La veillée de Noël était le tout début des fêtes de la Nativité, qui rappelons-le, duraient jusqu’à l’Epiphanie (6 janvier). La nuit de Noël commençait avec deux messes successives (la messe de Minuit célébrant l’envoi par Dieu d’un Sauveur, suivie très rapidement de la messe de l’Aurore permettant aux fidèles d’accueillir la lumière naissante de Jésus dans leur âme).
Les paroissiens comme les clercs rentraient ensuite chez eux ou plus rarement chez leurs hôtes de la soirée pour mettre au feu la grosse bûche (ou souche) de Noël qui devait brûler toute la nuit et faire l’un des meilleurs et plus riches repas de l’année tant en nourritures (viandes, poissons, volailles… selon les moyens, pâtisseries selon la région) et en boissons avec le plus souvent du vin non coupé, une rareté pour l’époque. Les chants, religieux ou festifs selon les milieux, ainsi que les danses mais également les pantomines, les contes et les jeux constituaient après les échanges de cadeaux, la plus grande partie des réjouissances de cette veillée tardive. Le lendemain en milieu de matinée les paroissiens assistaient à la messe du Jour de Noël, avant de reprendre les festivités.
Mais cette veillée et cette journée de Noël n’était que le début des fêtes de la Nativité, car celles-ci s’étendaient jusqu’à l’Epiphanie (6 janvier). La période s’étendant du 24 décembre au 6 janvier étaient donc à la fois une époque festive dans l’année et une période de « congés annuels » de 12 journées ou de travail très réduit pour la plus grande partie de la population.
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