Extrait du livre de raison de Jacques Mouly (1788 – 1856) propriétaire à Champavère (Saint-Symphorien-de-Mahun), sur le transfert des reliques de Saint Jean-François Régis.
Contexte historique :
Dans le cadre de la politique de déchristianisation révolutionnaire (1793-1794), après la persécution des prêtes réfractaires la chasse aux reliques est ouverte par les révolutionnaires de la faction montagnarde. Afin de protéger la dépouille de Saint Jean-François Régis, des catholiques fervents (la famille Buisson de Lalouvesc) l’avait enlevée de l’église du village et cachée dans dans leur ferme pendant plusieurs années.

Gravure ancienne (avant 1850) du village de Lalouvesc – © Commune de Lalouvesc
« Le Mardi 13 Juillet 1802, Mr De Chabot, évêque de Mende, procéda à la translation des reliques de Saint Régis, que les MM Buisson de La Grangeneuve avaient, par un saint zèle, cachées dans leur maison, dans le temps de la terreur pour les soustraire à la fureur des vandales. Le collège de Saint Symphorien s’y rendit en ordre de procession (On portait seulement la croix), au nombre d’environ 140. L’on partit de La Louvesc en ordre de procession, mais comme le temps était très mauvais, il tombait une pluie mêlée de neige épaisse, on ne put pas faire tenir les rangs, pas plus à ceux du collège qu’aux autres laïques ; tout le monde s’empressait de courir avec impétuosité, étant saisis de froid et assaillis par cette neige épaisse ; On arriva ainsi en cet état à La Grangeneuve. (Bref V. la vie de Saint Régis).
Nous avons remarqué que les quatre fils Buisson qui portaient le dais sur les reliques, dont les prénoms ne sont pas désignés dans la translation, étaient, savoir : Jean François, aîné, Pierre héritier de la maison paternelle, Antoine qui fut dans la suite marié à Perrier, et Jean François Régis, médecin. Les ecclésiastiques qui portaient les flambeaux et marchaient à côté de la caisse des reliques, étaient : MM Rouchouse, curé de Satillieu, Octorie, supérieur du collège de Saint Symphorien (Je ne connus pas les deux autres). Ce fut aussi ces deux derniers qui déposèrent les saintes reliques sur l’autel de la chapelle de Saint Régis, après la messe. A cette époque il y avait des ouvriers qui travaillaient pour réparer l’église. Mr l’abbé Polly des Soix était alors vicaire de La Louvesc. »
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